rétention: votre taux de rotation est élevé?
Lorsqu’elle est élevée, la rotation du personnel (‘turnover’ ou ‘turnover rate’ en anglais) est bien plus qu’un chiffre désagréable sur le tableau de bord des entreprises. Elle sape le moral de ceux qui restent, met en péril la continuité et fait sérieusement grimper les coûts de recrutement, d’onboarding et de transfert des connaissances.
Vous souhaitez conserver vos collaborateurs? Vous voulez vraiment comprendre pourquoi vos talents vous quittent et comment vous pourriez éviter leur départ? Alors, mettez en place une politique RH qui mise également sur la rétention. Ainsi qu’une culture d’entreprise qui dissuade le personnel de partir.
Partenaire pour les talents, Randstad vous propose ici un guide pratique et des informations précieuses afin de mettre en place une politique de rétention durable.
prévenir les démissions: de la réaction à l’anticipation
Lorsque plusieurs collaborateurs démissionnent en peu de temps, le premier réflexe consiste souvent à s’empresser de recruter. Mais sur un marché du travail tendu, où les talents sont rares et la concurrence forte, cette approche suffit rarement à compenser réellement l’impact du turnover.
De plus en plus d’organisations mettent donc en place une stratégie de la rétention: elles tentent d’investir dans les bons leviers pour retenir leur personnel. Les contours de cette approche varient d’une organisation à l’autre. Vous pouvez miser sur une série de facteurs: un environnement de travail agréable, des conditions salariales attractives, une meilleure reconnaissance, une offre de formations intéressantes, des opportunités d’évolution ou une ambiance positive sur le lieu de travail. Ou une combinaison de ces facteurs, bien sûr.
Pourtant, Randstad constate que la rétention se limite souvent, dans la pratique, à lutter contre les symptômes. Les ressources humaines se focalisent encore trop souvent sur la prévention des départs, sans véritablement s’attaquer aux raisons sous-jacentes des démissions: des problèmes tels qu’une culture du travail toxique, un manque de reconnaissance ou l’absence de perspectives d’évolution, par exemple. Conséquence: malgré vos efforts, vos collaborateurs continuent à partir.
Voilà pourquoi les organisations qui font la différence aujourd’hui investissent dans un élément plus fondamental: des pratiques d’emploi durables basées sur une culture d’entreprise qui permet aux collaborateurs de se sentir considérés, entendus et valorisés. Une politique de rétention s’efforce de fidéliser les membres du personnel. Une culture forte leur donne carrément l’envie de ne pas partir.
Une politique de rétention s’efforce de fidéliser le personnel. Une culture forte lui donne carrément l’envie de ne pas partir.
rotation du personnel: le coût lié au départ des collaborateurs
Des études internationales montrent que les coûts de remplacement après un licenciement peuvent atteindre à eux seuls 30% à 200 % du salaire annuel brut.
Mais il ne faut pas oublier non plus les conséquences à long terme d’un taux de rotation élevé: une baisse de productivité, une clientèle moins satisfaite et une augmentation de la charge de travail pour l’équipe qui doit combler le vide. Et pour les postes clés, les coûts peuvent être encore beaucoup plus élevés.
Chaque départ laisse en outre des traces au sein de l’équipe. Les collègues se posent des questions, surtout en l’absence de transparence ou de suivi. Sans compter que si les collaborateurs sont nombreux à donner leur démission sans communication claire, cela mine la confiance envers le leadership.
Considérez dès lors chaque départ comme un signal potentiel du degré d’engagement de vos collaborateurs, de votre leadership, de la charge de travail ou de l’ambiance qui règne au sein de votre entreprise. Si vous n’enregistrez pas ces signaux ou si vous les percevez mais sans rien faire pour y remédier, vous courez le risque d’entrer dans un cercle vicieux de départs et de remplacements particulièrement coûteux. Alors que les raisons profondes du turnover, elles, restent sans solution.
Considérez chaque départ comme un signal potentiel.
rétention: voici comment inciter vos bons collaborateurs à rester
La rétention n’est pas une check-list que l’on peut cocher pour mettre fin à la rotation du personnel. Elle recouvre également bien plus que l’idée d’une rémunération attractive. C’est un investissement constant dans l’engagement de vos collaborateurs, dans votre capital humain et dans votre culture. Il s’agit de créer un environnement dans lequel les collaborateurs se sentent chez eux, puissent s’épanouir et envisager sereinement leur avenir professionnel. L’ensemble doit être cohérent.
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qu’entend-on par rotation du personnel?
Les premières semaines passées chez un nouvel employeur sont particulièrement importantes. Un solide onboarding va donc bien au-delà d’un petit-déjeuner, d’une visite guidée et d’un dossier d’information remis le premier jour de travail. Il s’agit d’un processus qui fait partie intégrante de votre parcours collaborateur. L’onboarding permet aux nouveaux collègues de se sentir aussitôt intégrés, appréciés et à leur place.
Un solide onboarding:
- dissipe toute incertitude en veillant à ce que le nouveau venu dispose à tout moment des informations nécessaires pour bien faire son travail,
- rend tangibles la vision, la mission et la culture de votre entreprise,
- clarifie les attentes et la nature de la collaboration,
- et crée un espace pour les questions, les échanges et les rencontres informelles.
À l’inverse, une mauvaise intégration entraîne des doutes, de l’incertitude, voire un départ prématuré. Ne considérez donc pas l’onboarding de nouveaux talents comme une phase opérationnelle ou administrative, mais comme un fondement majeur de votre politique de rétention.
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une marque employeur qui met également l’accent sur la rétention et l’engagement
Vous souhaitez réduire votre taux de rotation? L’employer branding est souvent mentionné dans le contexte d’un recrutement, comme une stratégie importante pour attirer de nouveaux collaborateurs. Mais les marques employeur fortes font bien plus que cela. Elles ont aussi un grand impact sur l’engagement des collaborateurs. Et donc également sur leur rétention.
Une marque employeur forte, assortie d’une bonne proposition de valeur employeur (PVE), se développe en effet de l’intérieur. Elle est véhiculée par vos collaborateurs et basée sur des valeurs qu’ils se sont réellement appropriées. Il ne s’agit pas d’un discours lisse, mais d’une image crédible dans laquelle les collaborateurs se reconnaissent.
Une marque employeur forte:
- reflète authentiquement votre identité d’employeur,
- est véhiculée par vos collaborateurs,
- a le potentiel d’attirer les bonnes personnes et de les fidéliser.
Vous vous demandez comment Randstad peut aider votre entreprise à développer une marque employeur forte.
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un leadership fort qui fédère
Les collaborateurs partent rarement à cause du poste ou de l’entreprise. Le dirigeant joue souvent un rôle dans leur départ. Le chef direct a en effet un grand impact sur l’engagement et le bien-être des collaborateurs. Et donc sur la rétention. Les personnes qui travaillent dans des entreprises de premier plan, dotées d’une chouette culture d’entreprise et de conditions très attractives ne resteront pas si leur supérieur hiérarchique est médiocre.
De fait, un leadership fort ne consiste pas seulement à fixer des objectifs et à gérer des résultats, mais aussi à faire confiance aux collaborateurs, à être présent, à définir les lignes directrices, à inspirer et à avoir le courage d’aborder les sujets qui fâchent. Les bons dirigeants fédèrent, donnent de l’autonomie et reconnaissent le potentiel des membres de leur équipe.
Vous avez la ferme intention d’investir dans une politique de rétention qui fonctionne? Commencez par examiner comment les cadres de votre entreprise s’y prennent pour gérer leurs équipes et accompagnez-les si nécessaire.
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un espace de dialogue et un contact accessible avec les RH
Vous souhaitez également, sur le plan des ressources humaines, garder un œil sur la satisfaction de votre personnel et la santé mentale de vos collaborateurs, afin de pouvoir intervenir à temps? Dans ce cas, ne vous basez pas uniquement sur les résultats d’un entretien d’évaluation annuel avec les responsables.
Mettez en place des canaux formels ou informels accessibles vers le service RH afin d’offrir aux collaborateurs qui se posent des questions ou s’interrogent sur leur avenir dans l’entreprise un interlocuteur à qui s’adresser.
Vous éviterez ainsi à vos collaborateurs d’envisager leur démission comme la seule option possible s’ils ne se sentent pas bien ou n’ont pas suffisamment de perspectives. Et, si tout va bien, vous les repérerez bien avant qu’ils n’aient réellement envie de partir, ce qui vous permettra d’agir en conséquence.
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de la flexibilité pour un équilibre sain entre travail et vie privée
Un bon équilibre entre les vies professionnelle et privée constitue, pour bon nombre de collaborateurs, un argument de poids pour vouloir rester chez leur employeur. En investissant résolument dans le bien-être et la flexibilité, votre organisation montre que vous appréciez la personne qui se cache derrière le collaborateur.
Pensez à:
- des horaires de travail flexibles et des possibilités de télétravail,
- accorder de l’attention à la charge de travail et à des délais réalistes,
- encourager activement le personnel à prendre des pauses et des jours de vacances,
- prendre soin de sa santé mentale et physique.
Une culture qui laisse de la place à la vie en dehors du travail incite les collaborateurs à continuer à travailler pour votre organisation, même à long terme.
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la perspective d’évolution et d’apprentissage comme moteur de l’engagement
Vos collaborateurs ont besoin d’une perspective professionnelle. Celle-ci ne se traduit pas toujours par une promotion, mais par la possibilité d’apprendre, d’évoluer et d’essayer de nouvelles choses.
En leur offrant ces opportunités, vous montrez très concrètement que leur avenir se trouve chez vous.
Investissez donc dans:
- une offre de formations intéressante,
- la mobilité interne et la possibilité d’évoluer horizontalement ou de participer à des projets,
- une culture d’apprentissage qui encourage les collaborateurs à évoluer.
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l'’inclusion comme fondement de la sécurité
L’inclusion n’est pas une simple case à cocher dans votre politique DE&I. C’est une ambition que vous mettez en pratique au quotidien, afin que chaque collaborateur se sente valorisé, impliqué et en sécurité, quels que soient son origine, son âge, son genre, sa neurodiversité ou sa conception de la vie.
Une culture inclusive:
- réduit les obstacles qui empêchent les collaborateurs d’être eux-mêmes et de se sentir à l’aise,
- augmente l’engagement et la créativité,
- et prévient les départs dus à des frustrations invisibles ou à une exclusion.
Une personne qui se sent en sécurité, reconnue et considérée, sera beaucoup moins encline à partir. L’inclusion n’est donc pas un simple « plus », mais une condition déterminante pour une rétention durable du personnel.
En offrant un espace pour apprendre et évoluer, vous donnerez très concrètement une perspective à vos collaborateurs et leur montrerez que leur avenir est chez vous.
une rétention intelligente passe aussi par le lâcher-prise
Chacun ne convient pas à chaque organisation. Pas même à votre entreprise. Et c’est très bien ainsi. Les besoins des collaborateurs changent. Il en va de même pour votre organisation, qui évolue rapidement. Une rétention intelligente suppose donc aussi de pouvoir laisser partir les collaborateurs s’ils ne sont vraiment plus en phase avec votre entreprise.
La rétention consiste à conserver les bonnes personnes: les collaborateurs qui s’identifient à leur entreprise et à leur mission, qui insufflent de l’énergie, veulent évoluer et souhaitent contribuer activement à l’avenir de votre entreprise. Les personnes qui adhèrent à l’ADN de votre entreprise et à vos objectifs.
Tenter désespérément de retenir tous les collaborateurs dans une cage dorée, par crainte de la pénurie sur le marché du travail, peut se révéler très contreproductif. Cela engendre souvent de la frustration, freine l’innovation et le renouveau et sape la dynamique positive présente sur le lieu de travail.
Tel collaborateur n’a vraiment plus aucun atome crochu avec votre entreprise malgré les tentatives répétées de colmater les brèches ? Tel autre a la ferme volonté de partir ? Dans ce cas, l’offboarding professionnel et le lâcher-prise ne représentent pas une perte, mais un choix judicieux. Celui de céder la place à de nouveaux talents et à l’innovation. Et si vous faites bien les choses, celui qui partira fera gagner un ambassadeur à votre entreprise ou y reviendra un jour, tel un collaborateur boomerang.
rétention: n’oubliez pas vos talents temporaires
Freelances, intérimaires, consultants: ils ne figurent pas sur la liste des salariés mais exercent un grand impact sur votre entreprise. Ils contribuent à votre culture, votre expertise et la connexion avec vos clients. Pourtant, il leur arrive aussi d’être les laissés-pour-compte de la rétention. À tort. Eux aussi veulent se sentir appréciés. Et votre organisation a tout à gagner à ce qu’ils le soient.
Voici comment faire aussi la différence pour vos talents temporaires:
- Faites le moins de distinction possible entre les talents permanents et temporaires au moment de l’onboarding: un accueil chaleureux, des attentes claires ainsi qu’une aide pratique feront la différence pour chacun, dès le premier jour.
- Invitez également vos collaborateurs temporaires aux réunions d’équipe, célébrez ensemble vos succès et intégrez-les dans la dynamique informelle. Personne ne veut être un outsider.
- Les feedbacks sincères et réguliers ont un effet motivant et renforcent l’engagement. Faites-leur sentir que leur travail compte.
- Pensez en termes de relations plutôt que de missions. Ceux qui se sentent à l’aise dans votre entreprise en deviendront les ambassadeurs et y reviendront peut-être avec plaisir ultérieurement.
conclusion: en quoi consiste réellement la rétention?
Il ne faut pas sous-estimer l’importance de la rétention pour votre entreprise si vous voulez éviter une pénurie de personnel. Une véritable politique de rétention ne se résume pas à des tables de ping-pong, un mobilier sympa ou des sorties cool. Elle repose sur l’implication et l’engagement.
La rétention n’est donc pas une solution miracle. Elle est stratégique, réfléchie et durable. Une politique de rétention réussie implique que le talent parfaitement en phase avec la dynamique de votre organisation n’ait pas envie de la quitter.
Cela peut sembler étrange, mais une rétention durable implique également que vous vous sépariez avec professionnalisme des collaborateurs avec lesquels le courant ne passe vraiment plus, afin d’entretenir, chez ceux qui sont réellement impliqués, l’envie de rester. La rétention consiste aussi à tisser des liens avec vos talents temporaires afin qu’ils aient tout ce qu’il faut pour remuer ciel et terre en faveur de votre entreprise tout au long de leur mission. Enfin, la rétention suppose aussi de soutenir vos cadres pour qu’ils gèrent au mieux leur personnel.
Une bonne rétention commence par une bonne adéquation. Nous vous aidons à trouver les talents qui s’identifient à votre entreprise mais aussi à votre culture.
FAQ
les questions les plus fréquentes sur la rétention et la rotation du personnel
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taux de rotation élevé: pourquoi les collaborateurs quittent-ils l’entreprise
Plusieurs raisons peuvent expliquer pourquoi les collaborateurs remettent leur démission. Les causes les plus fréquentes d’un taux de rotation des employés élevé sont:
- un mauvais leadership ou un comportement toxique de la part du dirigeant
- un écart entre la culture d’entreprise promise et celle qui est réellement pratiquée
- une charge de travail et un stress excessifs sans autonomie suffisante
- un manque de reconnaissance, de respect ou de pertinence du travail
Pas de place pour l’initiative ou les possibilités d’évolution.
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qu’est-ce que la rétention du personnel dans les RH?
La rétention consiste à fidéliser les collaborateurs au sein de votre organisation. Elle est très importante, car de nombreuses entreprises sont confrontées à une pénurie de personnel en raison d’un marché du travail tendu. Elle correspond à la durée moyenne de la présence du personnel dans l’entreprise et aux mesures que vous prenez pour éviter des départs précoces. Une politique de rétention mise sur la satisfaction du personnel, son engagement et son implication.
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comment fidéliser votre personnel et réduire le taux de rotation?
Pour réduire le taux de rotation du personnel, il y a lieu d’investir dans une culture d’entreprise forte, un leadership de qualité et une politique de rétention durable. Prévoyez: un bon onboarding, des possibilités d’évolution, de la reconnaissance, des conditions de travail flexibles et un dialogue ouvert avec les RH. Les collaborateurs restent en effet là où ils se sentent appréciés, entendus et soutenus.
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qu’est-ce qu’une rotation normale du personnel?
Le taux moyen de rotation du personnel se situe entre 10 et 15%, mais il varie sensiblement selon le secteur et la région. Au-delà de ce chiffre, il importe de savoir si la rotation de votre personnel est saine: qui s’en va? Vos meilleurs talents sont-ils ceux qui partent? Dans ce blog, Randstad vous fournit de précieux éclairages pour mettre en place une politique de rétention durable.
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comment calculer le taux de rotation de votre personnel?
Le taux de rotation indique le nombre de collaborateurs qui quittent votre entreprise au cours d’une période donnée. Vous souhaitez connaître votre taux de rotation ? Il suffit de le calculer en 4 étapes:
- choisissez une période (mois, trimestre ou année).
- comptez le nombre de départs au cours de cette période: définissez clairement ce que vous souhaitez mesurer. Uniquement les départs volontaires ? Ou également les licenciements et les collaborateurs dont le contrat a pris fin ?
- calculez le nombre total moyen de collaborateurs pour cette période: (nombre de collaborateurs au début de la période + nombre de départs à la fin de la période) ÷ 2
- appliquez cette formule: (nombre de départs ÷ nombre total moyen de collaborateurs) × 100 = taux de rotation du personnel (en %)
Exemple: Au premier trimestre 2025, 5 collaborateurs ont quitté l’entreprise. Durant cette période, votre entreprise employait 127 personnes en tout.
Formule: (5 ÷ 127) × 100 = 3,9% de rotation du personnel
Vous obtiendrez ainsi rapidement une idée claire de la véritable ampleur de votre turnover. Et de l’opportunité de passer à l’action.
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