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Si l'on observe les principaux canaux de recherche des jeunes de moins de 25 ans, il apparaît clairement que le FOREM, ACTIRIS et le VDAB [VG1] (46%) et les agences d'intérim (44%) demeurent les canaux les plus utilisés, y compris au sein de ce groupe, même s'ils sont suivis de près par Google (42%) et les sites d'offres d'emploi (35%). Si l'on compare les jeunes avec leurs collègues plus âgés, on voit en effet qu'ils cherchent moins via le FOREM, ACTIRIS et le VDAB (46%) que les plus de 55 ans (64%), mais cette différence ne se vérifie pas du côté des agences d'intérim (44% contre 38%). De même, les jeunes ne recourent pas davantage aux sites d'offres d'emploi que leurs collègues aînés (35% contre 37% pour les plus de 55). Côté Google et réseaux sociaux, c'est une autre tendance qui se dégage. Nous remarquons que les jeunes utilisent davantage Google, Facebook et Twitter pour leur recherche d'emploi. La seule exception étant LinkedIn, moins utilisé par les jeunes.
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Qu'en est-il de l'obtention d'emploi ? Bien que les sites d'offres d'emploi ne soient pas davantage utilisés par les jeunes pour chercher du travail, les jeunes trouvent plus souvent un emploi grâce à ces sites que leurs collègues plus âgés (18% contre 11% pour les plus de 55 ans). Ces sites d'offres d'emploi sont donc plus efficaces pour les jeunes. À moins que nous n'ayons (partiellement) affaire ici à des algorithmes passivement ou involontairement discriminants ? Tout cela ne doit pas nous faire oublier qu'en termes d'obtention d'emploi aussi, les agence d'intérim (29%) et le FOREM, ACTIRIS et le VDAB, (25%) demeurent, avec les relations personnelles, les principaux canaux d'obtention auprès des jeunes, de manière toujours assez contrastée par rapport aux sites d'offres d'emploi (18%).
moins d'opportunités pour les plus de 55 ans
Au niveau de Google et des réseaux sociaux, la situation est à nouveau mitigée. Chez les jeunes, Google se positionne clairement comme concurrent des canaux d'obtention traditionnels, avec un score de 24%. C'est en effet nettement plus que chez les plus de 55 ans (à peine 6%). Ce phénomène s'explique en partie par un comportement de recherche différent, mais nous remarquons aussi que chez les plus de 55 ans, les recherches sur Google sont moins efficaces que chez les jeunes. Les plus de 55 ans qui cherchent sur Google ont moins de chances de décrocher un emploi que les jeunes. Le constat est le même pour Facebook, et la différence encore plus marquée pour LinkedIn.
Malgré le fait que les plus de 55 ans utilisent autant ce canal que les jeunes pour chercher du travail, ils sont nettement moins nombreux à en trouver par ce canal (resp. 4 et 9%). Un constat relativement malheureux quand on sait que LinkedIn est justement le canal qui permet aux répondants de mettre largement en valeur leurs compétences personnelles. À cet égard, les nouveaux canaux accusent un net retard par rapport aux canaux traditionnels. On n'observe à ce niveau quasiment aucune différence entre les jeunes et les plus de 55 ans.
Moralité: il serait faux de prétendre que les jeunes misent systématiquement plus sur les canaux numériques. Les plus de 55 ans aussi recourent abondamment à certains de ces canaux. Et chez les jeunes aussi, les canaux numériques doivent encore (temporairement ?) s'incliner face aux canaux plus traditionnels. La raison principale étant que ces derniers ont anticipé, surtout en Belgique, la vague de numérisation.
Nous observons par ailleurs que tous les canaux numériques sont moins efficaces pour les plus de 55 ans. Même si ces derniers utilisent autant un tel canal que les jeunes, il les mènera moins souvent à un emploi. Lorsqu'un plus de 55 ans trouve un emploi, c'est généralement grâce aux canaux traditionnels (le FOREM, ACTIRIS, le VDAB , agences d'intérim ou relations personnelles).