Man and woman bar tending. Woman holding acoffee cup.
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La pénurie sur le marché du travail, apparue dans le sillage de la pandémie, n’a que peu ou pas d’influence sur les mobiles qui poussent à rejoindre (ou non) une entreprise. Voilà ce que révèlent les résultats de la 23e étude Randstad Employer Brand Research. En outre, malgré le contexte actuel, les marques employeurs restent toujours aussi attractives.

Depuis 2000, Randstad se penche chaque année sur l’attractivité des principaux employeurs de notre pays. Cette initiative ne vise pas uniquement à identifier les meilleurs élèves, mais aussi à mieux comprendre les facteurs qui déterminent l’attractivité d’une entreprise. Cette année, le questionnaire en ligne a été rempli par un échantillon représentatif de 8 761 répondants.

La principale conclusion de l’étude est sans doute que le contexte troublé, dû dans un premier temps à la crise du coronavirus et à ses conséquences, et ensuite à la grave pénurie qui affecte le marché de l’emploi, n’a pas entraîné de réelle commotion. Les marques employeurs continuent de se porter à merveille et aucun changement majeur n’est intervenu dans la liste des critères qui incitent les gens à choisir ou non une entreprise particulière.

l’indexation des salaires a produit ses effets

« Malgré la haute conjoncture sans précédent et la grande facilité avec laquelle les gens trouvent un nouvel emploi aujourd’hui, la sécurité d’emploi reste un facteur décisif. » Une conclusion frappante selon Jan Denys (Randstad Research), qui peut s’expliquer par le climat d’incertitude économique, politique et sociale. Le chercheur souligne en outre que les trois autres critères traditionnels conservent aussi toute leur importance.

En effet, en termes de motivations, le groupe de tête est encore toujours constitué par la sécurité d’emploi, suivie par « l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée », « l’atmosphère de travail agréable » et « le salaire et avantages ». « Le fait que les travailleurs attachent une grande importance à la rémunération en période d’essor économique n’a rien d’étonnant, surtout si l’on tient compte de l’inflation, estime Jan Denys. Mais on constate également que les gens ne sont pas moins satisfaits de leur salaire qu’en 2022. Au contraire, le taux de satisfaction progresse cette année. L’indexation automatique des salaires semble avoir produit ses effets. »

Le critère du salaire arrive une nouvelle fois en tête. « Il est évident qu’un grand nombre d’autres facteurs entrent aussi en ligne de compte pour être qualifié d’employeur attractif. Mais on aurait tout à fait tort d’affirmer que le salaire joue un rôle moindre aujourd’hui. Depuis 2015, il reste de loin le critère le plus décisif dans la recherche d’un nouvel employeur. »

le lieu d’implantation de l’entreprise conserve son importance malgré le travail à domicile

La cinquième place en termes de facteurs est occupée par le « lieu d’implantation de l’entreprise ». Et c’est plus surprenant, vu l’essor considérable du travail à domicile pendant la pandémie et sa généralisation par la suite. Il ne faut donc surtout pas sous-estimer des thèmes tels que l’accessibilité et la distance entre le domicile et le lieu de travail.

« Cette étude cherche également à déterminer ce que les employés apprécient le plus chez leur employeur actuel, poursuit Jan Denys. Eh bien, l’emplacement arrive à la deuxième place, après la sécurité d’emploi. Les gens donnent clairement la préférence à un employeur facilement accessible et proche de leur domicile. » En outre, le fait que, parmi tous les critères examinés, la sécurité d’emploi obtienne le plus haut score dans le cas du propre employeur n’est pas non plus anodin. « Cela signifie qu’on ne peut absolument pas parler de précarisation du marché de l’emploi. »

les marques employeurs continuent à cartonner

Un examen plus approfondi des scores moyens d’attractivité permet de déceler à nouveau des signes positifs. Dans un contexte de grande sécurité d’emploi et de taux de satisfaction élevés, cela peut sembler évident, mais ce lien de cause à effet n’est pas automatique, explique Jan Denys. « Les gens se conduisent parfois bizarrement: lorsque la situation s’améliore, il leur arrive de revoir à la baisse leurs attentes à l’égard des entreprises, de sorte que les chiffres chutent. Mais ce n’est donc pas le cas ici. »

Presque tous les secteurs gagnent en attractivité. L’industrie pharmaceutique conserve sa position de leader, creusant même encore un peu plus l’écart avec l’aéronautique et les médias, qui complètent le podium. Un peu plus bas dans le classement, on remarque que le secteur de la banque et de l’assurance rebondit enfin quelque peu : alors que les entreprises de ce secteur obtenaient jadis d’excellents résultats en termes d’attractivité, c’est la première fois depuis la crise financière qu’elles figurent de nouveau dans le top 10.

nouvelle entreprise lauréate

En ce qui concerne l’attractivité perçue au niveau des entreprises, Randstad Employer Brand Research fait la distinction entre l’attractivité absolue et l’attractivité relative ou intrinsèque. L’attractivité relative ou intrinsèque indique le désir de travailler dans une entreprise indépendamment de la notoriété de celle-ci.

Cette année, le Randstad Award, qui récompense l’entreprise présentant la plus forte attractivité relative, a été exceptionnellement divisé en deux catégories: l’une francophone et l’autre néerlandophone. DPG Media et GlaxoSmithKline (GSK) en sont sortis respectivement vainqueurs. En termes d’attraction absolue, aucun trophée n’a été décerné, mais Nike s’érige en nouveau numéro un.

CTA Vous souhaitez obtenir des informations plus détaillées sur les résultats? Consultez ici l’étude Randstad Employer Brand Research 2023.