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La relation entre un donneur d'ordre et un prestataire peut être beaucoup plus riche que celle qui unit le salarié et son employeur, affirme la psychologue des organisations néerlandaise Aukje Nauta. Du moins s'il s'agit d'une relation d'égal à égal et si les deux parties jouent cartes sur table concernant leurs attentes...

« soyez juste un peu plus généreux que ce qu'ils attendent »

Il est important d'opérer la distinction entre les prestataires solides et ceux qui acceptent n'importe quelle mission parce qu'ils n'ont pas le choix. Ces derniers sont à peine considérés comme des êtres humains », explique Aukje Nauta.

enrichissement 

Donneur d'ordre et prestataire doivent avoir conscience que chaque contrat inclut une composante psychologique.Le contrat en question peut prendre différentes formes : strictement transactionnel ou relationnel, comme dans le cas d'une relation entre un salarié et un employeur. Dans le premier cas, il manque de perspective à long terme ; dans le deuxième, le risque existe que la relation s'use et que les parties continuent par simple manque d'alternatives.

« Dans le cas d'une relation donneur d'ordre-prestataire, je parlerais davantage de contrat psychologique équilibré », explique Aukje Nauta. « Dans des circonstances idéales du moins. Comme on renégocie souvent, les attentes sont plus explicites et la relation conserve sa fraîcheur. »Il existe également des différences fondamentales entre les deux types de relation. « Le mode de paiement, par exemple, est fondamentalement différent: un prestataire est payé selon sa valeur ici et maintenant, alors que dans le cas de l'employeur, les facteurs “loyauté” et “sécurité d'emploi” sont intégrés dans le salaire. »

relation humaine, généreuse

Aukje Nauta poursuit : « Une relation entre un donneur d'ordre et un prestataire est une relation entre individus. » Or, les êtres humains ont besoin d'autonomie, d'épanouissement et de liens. Une relation durable, enrichissante entre un donneur d'ordre et un prestataire doit tenir compte de ces besoins.

Le principal conseil d'Aukje Nauta ? « Soyez généreux ! Que vous soyez donneur d'ordre ou prestataire, soyez juste un peu plus généreux que ce que l'autre partie attend de vous. À long terme, vous en récolterez toujours les fruits. »

les free-lances veulent être payés en temps et en heure

En qualité de directrice de Randstad Professionals, Isabelle Callebaut a une bonne vision de la relation entre donneurs d'ordre et prestataires.« En tant qu'expert pour les experts, nous envoyons des spécialistes
chez nos clients pour des missions temporaires ou à plus long terme. Parmi les 1 000 professionnels en question, on recense 200 free-lances – dont le nombre est en augmentation, d'ailleurs. »

Les free-lances, remarque Isabelle Callebaut, sont avant tout séduits par des projets intéressants et stimulants, surtout lorsqu'il s'agit d'une entreprise connue qui peut figurer en bonne place sur un CV.
« Les autres critères qui déterminent l'attrait d'un donneur d'ordre pour un indépendant sont l'accessibilité, la flexibilité et bien entendu l'aspect financier. » Les free-lances attachent beaucoup d'importance à une administration et des paiements ponctuels et corrects. Isabelle Callebaut entrevoit plusieurs différences essentielles par rapport à l'emploi salarié.

Les free-lances s'occupent eux-mêmes de leur formation, alors que les salariés sont beaucoup plus guidés. « Ils sont aussi plus stricts concernant leur emploi du temps et choisissent de travailler très dur à certains moments pour être totalement libres à d'autres. »