étudiants_au_travail_2023
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3 étudiants sur 10 ont l’intention de dépasser les 475 heures de travail

la moitié des étudiants francophones (52%) ont l’intention de travailler davantage, surtout pendant les vacances d’été

Depuis le 1er janvier 2023, les étudiants sont autorisés à travailler jusqu’à 600 heures par an, au lieu de 475, tout en payant des cotisations sociales réduites. 29% des étudiants qui travaillent déjà comme étudiants jobistes annoncent leur intention d’en profiter dès cette année pour travailler davantage. Près de 4 étudiants sur 10 aimeraient faire usage de cette nouvelle réglementation mais la disent incompatible avec leurs études. C’est ce que révèle l’étude annuelle menée par Randstad Research auprès de 1.000 étudiants. 

Pour la majorité des étudiants, le travail fait partie intégrante du quotidien. 77% des étudiants travaillent comme jobistes pendant les vacances d’été et 75% durant le reste de l’année. Jamais la différence entre les deux n’avait été aussi mince. 69% des étudiants travaillent durant les deux périodes. Parmi ceux qui travaillent durant l’année scolaire, le schéma de travail est comme toujours très varié. 34% travaillent pendant un des autres congés plus courts (dans la lignée de l’an dernier), 23% travaillent régulièrement à horaires fixes durant le week-end et/ou en semaine (contre 21% l’an dernier), 27% travaillent à intervalles irréguliers (dans la lignée de l’an dernier). 

Les étudiants indiquent travailler en moyenne 66 jours par an. C’est plus que l’an dernier (60 jours) et les années précédentes. La médiane du nombre de jours prestés a solidement grimpé, elle aussi: 50 jours, soit 10 de plus que l’an dernier. L’écart important entre la médiane et la moyenne dénote une répartition très inégale. Certains étudiants disent travailler tous les jours, même s’il ne s’agit pas pour autant de journées complètes.

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L’assouplissement de la législation permet aujourd’hui aux étudiants de travailler très facilement en mode flexible. Une opportunité apparemment saisie à pleines mains, tant par les employeurs que par les étudiants, à l’heure où règne la pénurie sur le marché du travail. La conversion des jours en heures de travail autorisé a produit des effets non négligeables ; le relèvement du nombre d’heures à 600 semble lui aussi – au vu des intentions des étudiants – jouer son rôle de coup de pouce supplémentaire.

Sébastien Cosentino
porte parole chez Randstad

la réforme des rythmes scolaires très clairement identifiée comme génératrice de pics d’activité pour les étudiants

La nouvelle réglementation des vacances dans l’enseignement francophone semble avoir un impact sur les périodes durant lesquelles le travail étudiant sera exercé. La moitié des étudiants francophones (52%) ont l’intention de travailler davantage, surtout pendant les vacances d’été. En revanche, 37% des étudiants annoncent qu’ils travailleront moins.
 

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Pour cette première année académique présentant des calendriers différents entre la Flandre, Bruxelles et la Wallonie, le recours aux étudiants a confirmé ces intentions, puisque un très fort pic durant les vacances de détente et de printemps de chaque région (avec une croissance estimée entre 110 et 120% du nombre d’étudiants par rapport à une semaine classique) a pu être identifié dans nos chiffres, mais il est également intéressant de noter une croissance estimée entre 50% et 55% des étudiants francophones pendant les vacances flamandes. Parallèlement, 30% d’étudiants néerlandophones supplémentaires ont travaillé durant les vacances wallonnes. Il est donc assez évident que le décalage de ces périodes de congé a généré un besoin de recours massif de jobistes sur ces intervalles.

Sébastien Cosentino
porte parole chez Randstad

l’augmentation du coût de la vie n’a pas modifié le schéma de dépenses des étudiants

Quatre étudiants sur dix disent avoir demandé à leur employeur actuel d’augmenter leur nombre d’heures afin de compenser la hausse du coût de la vie. Parallèlement, 41% des étudiants se sont dits contraints de travailler davantage pour pouvoir continuer à payer leurs études et 38% ont dû se résoudre à travailler plus pour contribuer au budget familial.

Il y a dès lors à première vue un nombre relativement élevé d’étudiants qui recourent au travail rémunéré pour contribuer au budget du ménage (25%) ou financer partiellement leurs études (25%), même si ces deux proportions ont légèrement reculé par rapport à l’an dernier (à raison de 2 et 4 pp.). Si nous prenons l’ensemble des dépenses et que nous les subdivisons par catégories, seuls 7% d’entre elles sont destinées aux études et au budget familial. Les contributions au budget familial n’en sont pas moins passées de 86 à 97 euros et celles consacrées aux études de 100 à 116 euros, contre encore 143 euros en 2021.

Sébastien Cosentino (Randstad): « Le schéma de dépenses des étudiants montre une grande constance d’une année à l’autre : en Belgique, les étudiants travaillent surtout pour leurs loisirs, leurs achats et leur épargne. Même à plus long terme, on ne perçoit guère d’évolution. Cette situation est moins anodine qu’elle n’y paraît. Dans de très nombreux pays, une part substantielle du revenu du travail de l’étudiant est consacrée au financement de ses études. »

le commerce de détail est le secteur le plus populaire, la fonction de caissier/ère le job le plus prisé

Les secteurs qui sollicitent le plus les étudiants sont clairement le commerce de détail (24%), l’horeca (19%) et les loisirs (parcs d’attractions, clubs, ...) (10%). Les entreprises de production (9%) et le non-marchand (6%) complètent le top 5. Les lignes bougent également en termes de popularité des jobs d’étudiant. La fonction de magasinier (9%) perd sa première place pour atterrir en troisième position. Celle de caissier/ière (11%) reconquiert le titre de job d’étudiant le plus populaire, suivie de près par celle d’employé administratif (10%). 

téléchargez l'étude complète

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