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La moitié (52%) de la population active mondiale s’inquiète de l’impact de l’incertitude économique sur sa sécurité d’emploi. Les Belges (41%) se montrent généralement plus optimistes. C’est ce qui ressort de la dernière étude Workmonitor du prestataire de services RH Randstad. Cette étude a été menée auprès de 35.000 travailleurs, dont 1.000 Belges, sur 34 marchés. 

Le climat économique difficile, la hausse mondiale du coût de la vie et l’inflation ont poussé les travailleurs du monde entier à rechercher de nouvelles sources de revenus. Fait remarquable : les Belges sont plus optimistes et moins tentés de faire le pas que les travailleurs du reste du monde. 

Afin de mieux maîtriser le coût de la vie, un cinquième (21%) des travailleurs dans le monde, contre 13% en Belgique, envisagent de démissionner en vue de décrocher un meilleur emploi et de pouvoir ainsi absorber partiellement la hausse des coûts.

 

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Les facteurs influençants dépendent bien sûr de la manière dont notre marché du travail est structuré. Contrairement à bon nombre d’autres pays, notre marché du travail est assez rigide : il y a peu de contrats temporaires et relativement peu de personnel licencié. En outre, des systèmes tels que l’indexation automatique des salaires, la prise en compte de l’ancienneté et les délais de préavis incitent également les travailleurs à changer moins rapidement de travail .

Sébastien Cosentino
porte-parole chez Randstad Belgique.

Outre la recherche d’un nouvel emploi, un quart (25%) des travailleurs dans le monde affirment avoir pris la décision d’accepter ou de chercher un second emploi. Ce pourcentage aussi est inférieur en Belgique (19%). Ce sont surtout les travailleurs en début de carrière qui partent à l’affût d’un job d’appoint. Plus de la moitié (51%) des répondants belges déclarant avoir accepté ou chercher un deuxième emploi sont âgés de moins de 35 ans. Cette démarche est en outre clairement plus accomplie par des femmes (58%) que par des hommes (42%).

 

tableau

Dans le monde En Belgique BE 18-24 BE 25-34 BE 35-44 BE 45-54 BE 55-67
Je cherche / j'ai accepté un second emploi
24,7%
19,3%
27%
24,3%
19,2%
19,1%
12,4%

Bien que les chiffres de l’ONSS montrent une augmentation du nombre de personnes employées dans des flexi-jobs – de 56.927 en 2019 (Q2) à 98.370 en 2022 (Q2) –, Sébastien Cosentino appelle ici aussi à la nuance: « Le nombre de personnes faiblement qualifiées et incapables de joindre les deux bouts avec un seul emploi, est souvent surestimé. Ici encore, la rigidité de notre marché du travail joue un rôle. Dans notre pays, la hausse du coût de la vie est largement compensée par l’indexation automatique des salaires. Ajoutons que les salaires minimum sont assez élevés dans notre pays en comparaison à d’autres. Ce sont surtout les personnes sans travail qui pourraient tomber dans la pauvreté. »